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la vie ſont tout notre contentement. Hélas ! ſans eux que ſerions-nous ? Pour moi je ne pourrois ſupporter la vie.

Lettre de Mademoiſelle Julie.
Ce Dimanche 29 Décembre 1782.


C’est la derniere fois que je t’écrierai de l’année. La partie que je t’avois annoncée pour le jour de Noël n’a pas eu lieu à cauſe de mon rhume, mais je ſors depuis trois jours. Tout le tems que j’ai gardé la chambre je n’ai ceſſé d’avoir du monde, le Comte ne m’a pas quittée un ſeul inſtant, ce qui m’a beaucoup gêné. Je n’ai pu voir mon amant que quelques momens à la dérobée. Il ſe rendoit dans la chambre de Sophie, et lorſque je voyois le Comte fort occupé à jaſer, je m’échappois pour aller l’y trouver. J’ai une