Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/247

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion
( 27 )


annoncée au ſpectacle. Le roi eſt venu ce jour là aux François voir la premiere repréſentation du roi Lear, tragédie de M. Ducis, imitée de Shakeſpear. Les acclamations du peuple, qui ne ceſſoit de crier avec une allégreſſe extrême, Vive le Roi, Vive le Roi, lui ont aſſez témoigné la joie qu’on reſſentoit de la paix. On fait partout l’éloge de M. de Vergennes, qu’on nomme le pacificateur de l’Europe. Je ne te mande pas les conditions de la paix, cela t’intéreſſe fort peu. On dit qu’elles ſont très-avantageuſes pour la France et pour l’Eſpagne ; que l’orgueil des Anglois eſt ; enfin rabattu et qu’ils ne ſe regarderont plus comme les rois de la mer. Quand les Milords le voudront, ils le ſeront toujours des filles. Adieu. Je t’écris ceci à la hâte et en raccourci parce que j’ai un peu mal à la tête et ſuis fatiguée d’avoir paſſé

C 2