Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/256

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petit maſque. Mais en vain je cherchai à le reconnoître. A la fin il me dit comment vous ne reconnoiſſez pas la petite Cécile, et auſſitôt m’entraînant dans un coin de la ſalle elle m’a conté qu’au bout d’un mois qu’elle étoit chez la Comteſſe, Monſieur de M***, fermier général, l’en avoit retirée et l’avoit miſe dans ſes meubles et lui donnoit un caroſſe de remiſe au mois. Elle m’a priée d’excuſer ſi elle n’étoit pas encore venue me voir, mais elle en a rejetté la faute ſur ce qu’elle étoit fort occupée à apprendre la muſique et à jouer de la harpe. Elle m’a fort engagée à aller dîner chez elle. Elle n’a eu de ceſſe que je n’aie accepté. J’y vas dimanche, elle m’enverra ſa voiture me chercher. Elle loge à la chauſſée d’Antin et à changé de nom, elle s’appelle maintenant Olympie.