Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/303

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J’ai été hier ſouper ſur le Boulevard avec mon farfadet ; j’avois de l’ennui et je voulois me diſſiper. Une de ces Vielleuſes à l’uſage des vieux paillards nous a chanté diverſes chanſons gaillardes qui m’ont aſſez amuſée ; je t’en envoyé deux que je me ſuis fait écrire.

Je ſuis bien fâchée de te voir auſſi obſtinée que tu l’es de vouloir reſter à Bordeaux. Je n’aurai donc plus le plaiſir de voir ma chere Eulalie et de lui jurer que je lui ai voué mon amitié pour la vie. Adieu, méchante.

CHANSON.
Le sot Amant.
Air : du Sabot.

Que j’enrage d’aimer Nicaiſe,
Diſoit Dorine l’autre jour ;
Tout autre que lui ſeroit aiſe
De m’inſpirer un tendre amour ;