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Lettre de Mademoiſelle Julie.
Ce Dimanche 4 Mai 1783.
Enfin le ſort en eſt jetté, ma
chere amie ; je pars, l’argent eſt chez
le Notaire, et le contrat eſt paſſé.
Mon loyer eſt payé ; mon propriétaire
ſe charge de mon mobilier, dont il a été
fait un inventaire double entre nous.
Milord me paroît un galant homme,
à qui je crois pouvoir me fier en
toute aſſurance. Adieu, ma chere
amie, les embarras, inſéparables d’un
départ prochain, m’empêchent de t’en
dire davantage : crois que je ne t’oublierai
jamais et que j’eſpere que
nous ſerons réunies un jour. En faiſant
mes malles, j’ai mis de côté
une petite pacotille de chiffons à
ton uſage que je te prie d’accepter.
Tu les recevras par la premiere dili-
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