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Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/383

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dans le lit et lui ai dit que je ne la ſortirois que quand il auroit éteint les lumieres. Il m’a fort ſollicitée pour les laiſſer allumées ; mais je n’ai eu de ceſſe qu’il ne les ait éteintes. Alors il a commencé à me careſſer ſans ceſſe. Je réſiſtois autant que je le devois, mais cependant je laiſſé prendre la place, ce fut pour lors que je gémis, que je criai, que je me remuai. Enfin je fis ſi bien qu’il fut plus de trois heures à pouvoir me le mettre ; et s’il n’avoit pas eu la vigueur qu’il a, il n’en ſeroit ſurement pas venu à bout ce jour-là. La ſageſſe que j’avois eue depuis mon départ de Paris fut cauſe que j’éprouvai beaucoup de plaiſir et que je fus obligée de me tenir à quatre pour ne pas m’abandonner à mes ſens, de crainte qu’il ne me trouve trop formée.

Le matin, j’entendis mon mari ſe réveiller et je fis ſemblant de dormir.

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