Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/85

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„ et que la néceſſité me force à recevoir dans mon lit, doit ſortir à trois heures après-midi, tendre amie de mon cœur, profite de cet inſtant précieux ; viens dans mes bras, viens t’enivrer de toutes les délices de la volupté ; c’eſt dans mes careſſes que tu trouveras la ſuprême félicité ; Dieu !… quel raviſſement !… un doux tranſport m’égare… je te vois… c’eſt toi que je preſſe… que je baiſe… je ne puis plus écrire… je meurs.


Réponſe de Prieure.

„ Calme-toi, chere mimi, calme-toi. Je ſuis comme toi embraſée des feux de l’amour, et me laiſſe aller aux images enchantereſſes que m’offre ce dieu charmant ; mais il vaut mieux ſe ménager pour tantôt. Je te promets beau-