Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/94

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per et coucher. Je me rendis à ſes ordres. Juge de ma ſurpriſe de voir en arrivant un homme de cinquante à cinquante-cinq ans, qui était en jaquete avec un bourlet comme un enfant de trois ans, et qui dit à la Préſidente, Maman, eſt-ce la bonne que vous me donnez ? Oui, répliqua-t-elle, et ſe tournant de mon côté, elle me dit : “ Voici mon fils, Mademoiſelle, je vous le confie, ayez-en bien ſoin, c’eſt un petit vaurien ; mais il n’y a qu’à le bien fouetter ; voici des verges et un martinet, ne l’épargnez pas, paſſez dans cette chambre avec lui. „ Alors je ſortis avec mon grand enfant qu’il m’a fallu fuſtiger pendant plus de deux heures, pour qu’il parvint à faire une petite libation ; enſuite nous avons ſoupé, à une heure nous nous ſommes couchés, la nuit a été employée à dormir ; mais le matin il m’a fallu re-