Page:Correspondance de Guillaume le Taciturne, prince d’Orange, 1857.djvu/144

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que, la famille Gérard ayant osé présenter ses lettres d’anoblissement à l’intendant de la province, M. de Vanolles, il les foula aux pieds. Mais l’auteur de l’Essai sur les mœurs et l’esprit des nations ne fait pas connaître la source où il a puisé ces renseignements. À ma demande, des hommes dont on ne réclame jamais en vain le concours, quand il s’agit de résoudre une question historique[1], ont bien voulu, pour les vérifier, interroger les dépôts littéraires de Besançon ; ils n’y ont rien rencontré qui fût de nature, soit à confirmer, soit à démentir les faits rapportés par Voltaire. M. Babey, archiviste du département du Doubs, a pris la peine, en particulier, de compulser les actes de l’intendance de la Franche-Comté ; ses investigations sont demeurées sans résultat. On peut donc, me semble-t-il, penser tout ce qu’on voudra de l’assertion du grand écrivain.



  1. Je nommerai surtout, pour leur exprimer ma vive reconnaissance, M. Édouard Clerc, président de l’Académie de Besançon, et M. Babey, archiviste du département du Doubs.