nade, dont il voulait s’approprier les biens[1] ; qu’il lui reproche d’avoir été marié secrètement à doña Isabel Osorio et d’en avoir eu même plusieurs enfants, dans le temps qu’il épousait l’infante Marie de Portugal[2] ; d’avoir, du vivant d’Élisabeth de Valois, tenu ménage ordinaire avec doña Eufrasia[3] ; d’avoir excité le cardinal de Granvelle à empoisonner l’empereur Maximilien[4], etc. On remarque qu’il parle toujours, en termes pleins de respect, de l’empereur Charles-Quint ; mais il ne ménage guère plus la duchesse de Parme et Alexandre Farnèse que le duc d’Albe : il signale, à plusieurs reprises[5], les parjures et les tromperies de Marguerite, et va même jusqu’à l’accuser d’avoir voulu le faire empoisonner[6] ; il dénonce les impiétés qui se commettaient ordinairement en la maison du prince de Parme, l’athéisme qui s’y pratiquait, etc.[7].
Il y a, dans cette Apologie, d’admirables passages qu’il faudrait citer tous, si elle était moins connue. La conclusion en est d’un pathétique qui approche du sublime. Guillaume venait d’exhorter les états à rester fermement unis, à employer leurs efforts en commun pour le triomphe de la cause nationale, à ne pas reculer devant les sacrifices que pourrait exiger le salut de la patrie. Il termine ainsi :