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Page:Correspondance de Guillaume le Taciturne, prince d’Orange, 1857.djvu/89

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solut alors de se rendre auprès du Roi lui-même. Il prit le chemin de l’Espagne, en traversant la France. Il vit à Gravelines le seigneur de la Motte, et à Paris l’ambassadeur Tassis[1]. Philippe était, à cette époque, en Portugal ; Ordoño s’y rendit : étant arrivé à Lisbonne, il fit offrir au Roi d’entreprendre, au risque de sa vie, le meurtre du prince d’Orange. On pense bien que cette offre fut accueillie avec empressement : de grandes récompenses furent promises à Ordoño ; le secrétaire d’État don Juan de Idiaquez lui compta 600 couronnes pour les frais de son voyage ; il lui remit, de plus, une lettre de recommandation adressée au prince de Parme. À son passage par Gravelines, Ordoño écrivit au Roi

    de Vuestra Magestad tocantes á los particulares que tenia que tratar comigo, que era la empresa de Flexingas, Donquerque y otras. Yo le he visto y oido de muy buena gana, como hago á todos los que proponen semejantes pláticas. Ha tratado en particular sobre esta de Donquerque y de Flexingas. Muestra tener buenos deseos y ser muy fogoso en sus cosas, pero parece un poco liviano, y no hallo en él ni en sus propuestas et fundamento que yo dessearia…… (Archives de Simancas, Estado, liasse 585.)

  1. C’est ce qui résulte du passage suivant d’une lettre écrite au Roi par Tassis, de Paris, le 1er septembre 1582 : Agora scrivo á V. M. con uno que acaba de llegar de Gravilingas, que dice que se llama Ordoñez, el qual como llevase una carta de mos. de la Mota para V. M., y otra para el duque de Alva, en que le parecia que yvan cosas que no era bien verse, por huyr el peligro del camino, las abrió y me pidió que yo las hiziesse meter en cifra, para que desta manera fuese lo contenido en ello con seguridad. Y yo haviéndolas visto, y pareciéndome que tenia razon, lo he hecho. (Archives de l’Empire, à Paris, collection de Simancas, liasse B 55, no 155.)