Page:Correspondance et Écrits politiques de S. M. Louis XVIII.pdf/16

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AU ROI.
A Coblentz, le 3 décembre 1791.
Sire, mon frère et seigneur,

Le comte de Vergennes m’a remis, de la part de Votre Majesté, une lettre dont l’adresse, malgré mes noms de baptême qui s’y trouvent, est si peu la mienne, que j’ai pensé la lui rendre sans l’ouvrir. Cependant, sur son assertion positive qu’elle était pour moi, je l’ai ouverte, et le nom de frère que j’y ai trouvé ne m’ayant plus laissé de doute, je l’ai lue avec le respect que je dois à l’écriture et au seing de Votre Majesté. L’ordre qu’elle contient de me rendre auprès de la personne de Votre Majesté, n’est pas l’expression libre de sa volonté, et mon honneur, mon devoir,