Page:Correspondance et Écrits politiques de S. M. Louis XVIII.pdf/225

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée




AUX FRANÇAIS.


Les portes de mon royaume viennent enfin de s’ouvrir devant moi, j’accours, j’accours pour ramener mes sujets égarés, pour adoucir les maux que j’avais voulu prévenir, pour me placer une seconde fois entre les armées alliées et les Français, dans l’espoir que les égards dont je peux être l’objet, tourneront à leur salut. C’est la seule manière dont j’ai voulu prendre part à la guerre. Je n’ai pas permis qu’aucun prince de ma famille parût dans les rangs des étrangers, et j’ai enchaîné le courage de ceux de mes serviteurs qui avaient pu se ranger autour de moi.

Revenu sur le sol de la patrie, je me plais à parler de confiance à mes peuples. Lorsque je reparus au milieu d’eux, je trouvai les esprits agités et emportés par des passions contraires.