Aller au contenu

Page:Correspondance intime de l'amiral de La Roncière Le Noury avec sa femme et sa fille, 1855-1871. T. 1,.djvu/143

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
87
LA CROISIÈRE DE LA « REINE HORTENSE »

a encore un quart à rédiger, et j’estime que cela ne pourra pas paraître avant le Ier mai au plus tôt. Il y a toujours beaucoup de tiraillements pour les notices scientifiques qui devront y être annexées. Je crois qu’en somme on n’y annexera rien du tout.

39
Paris, 27 mars 1857.
Chère Enfant,

J’ai lu le discours de M. de Failoux [1]. Il est faible ; et il est de mauvais goût d’avoir été chercher Lamoricière et Changarnier, qui, à l’époque dont il parle, étaient, l’un colonel, l’autre chef de bataillon. C’est le seul côté politique du discours.

Tu verras la note du Moniteur sur l’évêque de Moulins[2]. Elle est très juste. C’est pour son affaire que Mgr Menjaud [3]. a été à Rome. On dit que Mgr de Bonnechose y est allé aussi pour cette affaire-là, mais pour s’y mêler officieusement.

40
Paris, 28 mars 1857.
Chère Enfant,3

Le discours de M. de Falloux a été révisé par M. Viennet qui en a retranché bon nombre d’allusions politiques

  1. Discours prononcé par M. de Failoux lors de sa réception à l’Académie française, où il remplaçait M. Molé.
  2. Mgr de Dreux-Brézé, évêque de Moulins, de 1850 à 1893 eut pendant tout le second Empire avec le pouvoir civil des luttes retentissantes.
  3. Mgr Menjaud, évêque de Nancy (1844-1859), archevêque de Bourges (1859-1861). Nommé premier aumônier de l’Empereur le 31 décembre 1852