Page:Cotard - Tristan et Iseult, essai d’analyse, 1895.djvu/18

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

tl — a été désignée sous le nom de motif de la mer (MeeresmoUv): Ce motif caractérise, en effet, pendant la durée de l’acte, tout ce qui se rapporte au spectacle de la mer et aux cir- constances de la traversée. Aux derniers mots de la chanson du jeune matelot : « Hélas ! hélas I mon enfant, fille d’Irlande, toi farouche, amoureuse fille! — Weh ach wehe mein Kind! Iriscke Maid, du wiîde^ minnige MaidI », Iseult se redresse vivement, croyant qu’on parle d’elle et s’écrie : «Qui ose me narguer? — Wer wagt mich zu hôhnen ? », sur cette phrase pleine de trouble : En même temps, interviennent à l’orchestre deux motifs importants; l’un, que l'on a appelé le motif du regard {BlickmoHv), mais qui sera sans doute dénommé plus exac- tement, d’après les paroles qui s’y rapportent, le motif de la passion : et l’autre, auquel il convient de maintenir son appellation habituelle de motif de la colère [Zornmotiv) : Ainsi s’expriment, dès le début de l’acte, les sentiments tumultueux et complexes qui agitent Iseult.