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Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 1.djvu/124

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de ceux qui se font un jeu de séduire, toujours également prêts aux sermens et aux parjures.

Les femmes, quoi qu’on en dise, ont encore plus de souplesse que de faiblesse dans le caractère ; et, à la constance près, on peut tout attendre d’elles : elles changent de situation et de rang avec une aisance qui n’appartient qu’à leur sexe : elles n’ont pas toujours l’esprit de leur état, mais elles en ont le maintien, et c’est tout ce qu’on doit exiger d’elles. Élevez un laquais aux premières dignités, il sera toujours un laquais ; mais placez une servante sur un tabouret de duchesse, au bout de quelques jours elle n’y sera pas plus embarrassée que dans sa cuisine, et même pas plus déplacée. Dès qu’une femme plaît, elle est partout à sa place. Comme son pouvoir tient à ses charmes, nulle classe d’hommes n’en est à l’abri ; et comme une conquête en attire mille autres, elle s’habitue à leur variété, à leur bizarrerie, à leurs ridicules, et surtout à leur idolâtrie. À la vérité, rien ne la touche, rien ne l’étonne ; si l’homme d’esprit est le seul homme qui la gêne, c’est souvent la faute de l’homme d’esprit. D’abord, s’il veut