Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 1.djvu/131

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PRÉFACE DE L’AUTEUR.


Le dégoût, le danger ou l’effroi du monde ayant fait naître en moi le besoin de me retirer dans un monde idéal, déjà j’embrassais un vaste plan qui devait m’y retenir long-temps, lorsqu’une circonstance imprévue, m’arrachant à ma solitude et à mes nouveaux amis, me transporta sur les bords de la Seine, aux environs de Rouen, dans une superbe campagne, au milieu d’une société nombreuse.

Ce n’est pas là où je pouvais travailler, je le savais ; aussi avais-je laissé derrière moi tous mes essais. Cependant la beauté de l’habitation, le charme puissant des bois et des eaux, éveillèrent mon imagination et remuèrent mon cœur ; il ne me fallait qu’un mot pour tracer un nouveau plan : ce