Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 1.djvu/170

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que cela plaît à M. d’Albe ; aussi m’a-t-il trouvée très à son gré ; et, s’adressant à Frédéric : « N’est-ce pas, mon ami, que cette robe sied bien à ma femme, et qu’elle est charmante avec ? — Elle n’est que jolie, a répondu celui-ci, je l’ai vue céleste ce matin. » M. d’Albe a demandé l’explication de ces mots : Frédéric l’a donnée avec feu et enthousiasme. « Mon jeune ami, lui a dit mon mari, quand vous connaîtrez mieux ma Claire, vous parlerez plus simplement de ce qu’elle a fait aujourd’hui : s’étonne-t-on de ce qu’on voit tous les jours ? Frédéric, contemplez bien cette femme : parée de tous les charmes de la beauté, dans tout l’éclat de la jeunesse, elle s’est retirée à la campagne, seule avec un mari qui pourrait être son aïeul, occupée de ses enfans, ne songeant qu’à les rendre heureux par sa douceur et sa tendresse, et répandant sur tout un village son active bienfaisance : voilà quelle est ma compagne ! qu’elle soit votre amie, mon fils : parlez-lui avec confiance ; recueillez dans son âme de quoi