Les premiers romans de madame Cottin avaient été publiés sans noms d’auteur ; lorsque plusieurs succès eurent trahi l’incognito qu’elle avait d’abord résolu de garder, elle regrettait
de garde-malade. Constance apprend que son mari se meurt ; exilée par lui, elle revient, le trouve en délire, et lui sert de garde-malade. Dans Malvina, une vieille paysanne et un enfant dont Malvina prend soin, produisent des scènes intéressantes. Dans les Vœux Téméraires, une vieille paysanne et un enfant, dont Constance prend soin, produisent des scènes absolument du même genre. Madame de Genlis, qui a pris la peine de faire ce rapprochement, ajoute, avec ce ton de modération qu’elle a si souvent reproché aux autres de ne pas donner à leurs critiques, qu’on ne s’est jamais permis de piller un ouvrage avec plus de détail et moins de déguisement ; qu’elle avait déjà fait ces rapprochemens dans une nouvelle édition du Petit Labruyère, au moment où Malvina parut, et que l’auteur, qui vivait, n’essaya pas de se justifier. Le même critique dit, dans une autre note : Madame Cottin s’est souvent permis non-seulement de s’approprier les idées des autres, mais de prendre des passages entiers. C’est ainsi que dans sa Mathilde elle a inséré des morceaux littéralement copiés d’un ouvrage intitulé : l’Étude du Cœur humain.