Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 12.djvu/143

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que le temps était très beau, et qu’elle n’allait pas toujours à pied ; on rencontrait le long de la route des charrettes et des kibicks vides qui revenaient de mener des bannis en Sibérie ; pour quelques kopecks, nos voyageurs obtenaient facilement des courriers la permission de monter dans leurs voitures. Élisabeth acceptait sans humiliation les secours du bon père, car, en les recevant de lui, elle croyait les tenir du ciel.

Arrivés sur les bords de la Kama, vers les premiers jours de septembre, nos voyageurs n’étaient plus qu’à deux cents verstes de Casan ; c’était avoir fait presque