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Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 12.djvu/187

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vertu de cette jeune fille, qui venait d’endurer tant de fatigues, de soutenir tant d’épreuves, sans avoir murmuré une seule fois. Elles regrettaient beaucoup de n’avoir pas de quoi fournir aux frais de son voyage ; mais leur couvent était très pauvre, il ne possédait aucun revenu, et elles-mêmes ne vivaient que de charités. Cependant, elles ne purent se résoudre à laisser l’orpheline continuer sa route avec une robe en lambeaux et des souliers déchirés ; elles se dépouillèrent pour la couvrir, et chacune donna une partie de ses propres vêtements. Élisabeth voulait refuser leurs dons, car c’était avec leur nécessaire que ces pieuses filles la secouraient : mais celles-ci montrant les murs de leur couvent, lui dirent :

« Nous avons un abri et vous n’en avez pas ; le peu que nous possédons vous appartient, vous êtes plus pauvre que nous. »



Enfin, voici Élisabeth sur la route de Moscou ; elle s’étonne du mouvement