Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 2.djvu/28

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les autres, et sans aucun vestige de végétation, offraient à l’œil attristé l’image du chaos et de la destruction.

Tandis que Malvina considérait attentivement ce tableau, elle fut interrompue par une voix caressante qui s’informait d’elle avec intérêt ; elle se retourne, et aperçoit mistriss Birton dans le déshabillé le plus élégant, et qui, lui souriant, lui dit : « Ah ! ma belle cousine, ce ne sont point ici les aspects doux et fertiles de notre France ; c’est là seulement que se déploient tous les bienfaits de la nature : nous n’avons ici que ses rigueurs ; mais, en attendant que la belle saison vienne un peu égayer nos montagnes, j’ai eu soin de faire placer ici différens tableaux des meilleurs maîtres des écoles italienne et flamande. Croyez-moi, il vaut mieux regarder le beau ciel de France et d’Italie en peinture, que celui d’Écosse en réalité. Malvina leva la yeux, et aperçut en effet plusieurs jolis paysages disposés avec goût sur le papier vert qui ornait son cabinet. Touchée de cette attention, et