Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 2.djvu/31

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avec passion : car on sait que la solitude est le séjour auguste que la religion s’est réservé dans tous les siècles ; que c’est là qu’elle communique ses inspirations, que coulent les larmes de contrition, et que les soupirs du cœur sont entendus des cieux.

Cependant la bonne miss Tomkins n’était pas contente de voir sa maîtresse toujours renfermée dans son appartement ; il lui semblait que la distraction pouvait être employée avec succès contre la douleur, et trouvait très-mauvais que mistriss Birton laissât pleurer sa cousine toute seule, tandis que la joie régnait dans le salon. Elle se hasarda un matin à en parler à Malvina, en lui apportant son déjeuner. « Est-ce que madame ne descendra pas aujourd’hui ? Tout le monde part demain ; et si j’osais dire mon avis, je crois que madame pourrait s’amuser là-bas. — Hé ! ma bonne Tomkins, vous savez bien que je ne suis pas disposée à m’amuser. Mais si madame voulait essayer seulement… d’ailleurs, on a tant de desirs de la voir ! — Mais je ne suis connue