Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 4.djvu/245

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ce nom celui-ci se retourne avec effroi…… « Lui, lui ici ! s’écria-t-il, le destructeur de Malvina près de moi ! Ô mistriss Clare, vous m’avez trompé, vous m’aviez dit qu’il ne viendrait pas. — Tu as raison, reprit Edmond. avec un froid désespoir, tu as raison de me nommer le destructeur de Malvina ; j’ai parjuré mes sermens, et j’ai porté la mort au sein de cette femme céleste que ta main n’avait donnée… cependant elle m’a béni, elle m’a pardonné, mais puis-je me pardonner moi-même ?…… Non, non, continua-t-il en se précipitent sur la tombe, et cachant son visage contre la terre, je ne suis pas digne de voir le jour : toi, qui fus son ami, accable-moi de tes reproches, de tes malédictions, tu m’en diras toujours moins que mon propre cœur. » À la vue d’une si profonde douleur, M. Prior se sent ému de pitié ; il se repent de l’horreur qu’il vient de manifester, et élevant ses mains vers le ciel : « Ô Malvina ! pardonne, s’écrie-t-il, si j’ai maudit dans mon cœur l’homme que tu bénissais dans le tien ! c’est sur ta