Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 4.djvu/247

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décrets d’une Providence dont nous ne pouvons sonder la profondeur. À Dieu ne plaise que je veuille détruire votre douleur, c’est ce qui vous reste de plus estimable ; gardez-la toujours, mais ne vous en laissez point accabler, afin d’avoir la force de remplacer vos erreurs par des actions vertueuses qui vous rendent digue de l’ange qui vous aima. Bientôt l’éternité viendra, et ne laissera d’autre vestige de l’existence actuelle, sinon qu’elle est bonne à jamais pour le juste, et fâcheuse pour le méchant : mettez-vous en état de l’attendre sans crainte. — Ah ! quand je perds Malvina, que me fait mon sort, la vertu et l’univers entier ? Mon cœur est mort à toute consolation, je n’en puis, je n’en veux recevoir aucune ; mes pleurs, quand je peux en verser, sont le seul soulagement qui me reste ; mais, quelles que soient mes angoisses, je ne veux point mourir… non, pas encore ; les mânes irrités de Malvina demandent une plus longue expiation. — Je ne vous quitterait point, sir Edmond,