Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 5.djvu/11

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LETTRE II.

ALBERT DE LUNEBOURG À AMÉLIE MANSFIELD,
sa sœur.

Dresde, 3 mai.


Je te remets, mon Amélie, la lettre que tu m’as envoyée ce matin ; elle prouve que M. Grandson a le sens droit, une grande franchise et le cœur excellent. La proposition qu’il te fait mérite notre reconnaissance, et peut-être ton consentement…… Ah ! mon Amélie je n’ai point tracé ce mot sans un effort douloureux, et tu crois bien que si je ne consultais que mon cœur, je te retiendrais ici ; mais tu y es si mal sous tant de rapports, on t’y juge si désavantageusement, on rend si peu de justice aux qualités qui te distinguent, qu’il y aurait de la sagesse à t’éloigner ; j’espère que ce ne sera pas pour toujours. La raison dissipe enfin les préventions, l’absence peut