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Page:Cottin - Claire d Albe (Maradan 1799).pdf/285

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Elle n’est plus a elle, elle n’est plus à la vertu : Frédéric est tout, Frédéric l’emporte…… Elle l’a goûté dans toute sa plénitude, cet éclair de délice qu’il n’appartient qu’à l’amour de sentir ; elle l’a connue, cette jouissance délicieuse et unique, rare et divine comme le sentiment qui la créée : son ame confondue : dans celle de son amant, nage dans un torrent de volupté ; il fallait mourir alors, mais Claire était coupable, et la punition l’attendait au réveil. Qu’il fut terrible ! quel gouffre il présenta à celle qui vient de rêver le ciel ! Elle a violé la foi conjugale ! Elle a souillé le lit de son époux ! La noble Claire n’est plus qu’une infâme adultère ! Des années d’une vertu sans tache, des mois de combats et de victoires sont effacés par ce seul instant ! Elle le voit, et n’a