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de confiance et d’honneur, et ont pu rendre des services éminents.

Les autres ont préféré les professions libérales, le commerce ou les affaires. Et ici encore, plusieurs sont montés au premier rang, ils ont tenu les promesses qu’ils faisaient jadis.

Le plus grand nombre chez les uns ou les autres ont fait honneur à la carrière qu’ils ont embrassée, et nous en ressentons un légitime orgueil.

Et pourquoi ne le dirai-je pas ? même au risque de blesser un peu la modestie de quelqu’un, nous avons un héros dans notre classe, presque un héros à l’antique. C’est un brave entre les braves ; aussi brave en présence du devoir religieux qu’il a pu l’être sur les champs de bataille.

Le monde méconnaît facilement les gloire les plus éclatantes comme les plus légitimes ; l’Église, elle, aime à conserver le souvenir des belles et bonnes actions de ceux de ses enfants qui lui sont restés fidèles.


Et ce bien que nous avons pu faire sur notre route, a été possible, grâce à cette formation intellectuelle et morale que nous devons à ces modestes héros que sont les prêtres du Séminaire de Québec, et dont plusieurs, parmi ceux que nous avons aimés, déjà sont disparus.

Héritiers de Laval, ils ne donnent pas seulement l’enseignement d’une science certaine et profonde, mais ils offrent encore le spectacle édifiant d’une vie de sacrifice, laissant dans l’ombre, les plus brillantes facultés et les dons les plus rares. Ils s’emploient à