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tique est plus grand que jamais. Vous suivez ce qui se passe dans le monde ; les peuples s’agitent, et l’inquiétude est grande, tellement l’ambition et les aspirations des hommes nous préparent des choses nouvelles et imprévues. Dans ce branle-bas général qui s’opère un peu partout, petit peuple que nous sommes, que deviendrons-nous, nous-même, demain ?

Nous avons trop besoin de toutes nos forces et de toutes nos énergies, pour nous diviser. Il est moins temps que jamais de chercher à détruire dans les cœurs canadiens, ces deux amours nés ensemble et jamais séparés : celui de l’Église et celui de la patrie.

Restons donc unis comme autrefois !

Et nous, enfants du Séminaire de Québec, qui aimons à nous prévaloir d’une certaine supériorité, rappelons-nous que noblesse oblige, soyons toujours les défenseurs actifs et agissants de nos traditions, car il ne s’agit pas seulement d’un patrimoine à défendre, mais de conserver un élément essentiellement nécessaire à la vie de notre peuple, et sans lequel il n’y a pas de véritable grandeur.


Alors, comme toujours la main dans la main, hommes du monde et hommes d’église, renouvelons au pied de l’autel, notre alliance ou mieux ce mariage religieux et patriotique ; et quand notre tour viendra de rendre compte des talents reçus, le Souverain Juge nous dira : « Bons et fidèles serviteurs, venez recevoir la couronne que votre vaillance a méritée ! »

Ainsi soit-il !