on avait « utilisé notre œuvre en la mettant en charpie ». Le mot demeura juste. Il caractérise l’expérience de 1900. Elle prouvait, en tous cas, qu’il fallait se garder de jamais laisser les Jeux s’annexer à quelqu’une de ces grandes foires au milieu desquelles leur valeur philosophique s’évapore et leur portée pédagogique devient inopérante. Malheureusement, le mariage qui venait d’être contracté était plus solide que nous ne pensions. Deux fois encore, en 1904 et en 1908, il nous faudrait pour des raisons budgétaires, subir le contact des expositions. Ce n’est qu’en 1912 que, par l’effort suédois, le divorce serait prononcé. Dans ce fâcheux ménage, l’Olympisme, du moins, aurait une situation de plus en plus indépendante et ne se trouverait plus réduit à l’humiliant vasselage auquel on l’avait soumis à Paris.
Page:Coubertin - Mémoires olympiques, 1931.djvu/57
Apparence