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Page:Coubertin - Essais de psychologie sportive.djvu/168

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sein d’une société trépidante, et par là il apparaît comme le plus puissant « arc-boutant » à l’aide duquel l’homme consolidera son système nerveux dangereusement ébranlé. À quelles conditions ce résultat sera-t-il atteint ? Voilà ce qu’il nous reste à examiner.

Il n’y a pas encore bien longtemps, les médecins, faute d’avoir réfléchi sur ce point et surtout par manque d’observations directes, opposaient couramment l’exercice musculaire à l’exercice cérébral. La distinction était parfaitement juste ; seulement elle laissait de côté un des facteurs les plus importants, à savoir le système nerveux. On ne se demandait pas s’il intervient ou non dans l’exercice musculaire et, en tous cas, on tenait pour acquis que cette intervention est négligeable en dehors de dépenses de forces tout à fait exceptionnelles. C’était l’époque où si un jeune garçon se trouvait surmené par la préparation de quelque examen, on lui indiquait naïvement l’escrime comme contrepoids salutaire à sa fatigue. Or, nul n’ignore aujourd’hui qu’en