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tins, les Grecs, les Slaves… qui ne traversent une semblable crise. Nous devons le reconnaître, cette crise est normale. Il est normal que le jeune garçon se hâte vers la virilité et cherche à se donner à lui-même le témoignage d’en avoir atteint le seuil. Or, comment y parviendra-t-il ? Il n’y a que trois manières : par la guerre, l’amour et le sport. La guerre, c’est la manière d’autrefois, la plus noble pour l’individu, sinon la plus utile pour la collectivité. L’amour, c’est la manière des peuples que nous venons de citer, peuples chez lesquels la littérature, le théâtre et l’atavisme bien plus que les conditions climatériques hâtent artificiellement l’aspiration au contact de la femme ; elle est désastreuse pour l’individu aussi bien que pour la collectivité. Les Anglo-Saxons en ont introduit une troisième qui répond à la fois aux intérêts des citoyens et à ceux de la cité. Ce n’est pas, en fait, le simple sport qui la constitue, mais bien la hiérarchie sportive établie de façon si caractéristique en Angleterre d’où elle s’est répandue dans tout l’uni-