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Page:Coubertin - Essais de psychologie sportive.djvu/30

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et le rend inapte à résider dans un boudoir de belle petite ; car il y a chaise longue et chaise longue et celle-ci, on le voit tout de suite, incite bien au far niente, mais à un far niente sain et honnête. Reste à prouver qu’il est en même temps utile.

La chaise longue de paille a cet avantage qu’elle procure à celui qui s’y place le repos total et immédiat. Ni dans un fauteuil, si confortable et profond soit-il, ni même sur un lit, l’effet n’est aussi prompt et aussi complet. Nous n’avons pas à en exposer la raison scientifique, mais simplement à rappeler une constatation que chacun peut faire à son gré. Le fauteuil délasse directement le milieu du corps, les reins et, indirectement, les épaules et les jambes : il n’y suspend pas la vie musculaire. Si vous êtes doué de quelque faculté d’analyse, vous sentirez nettement, en faisant l’expérience sur vous-même, cette différence, laquelle n’a du reste rien de surprenant, puisque les appuis fournis par le fauteuil ne sont absolus, perpendiculaires que pour une portion du