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chissent sous le poids de l’homme et, si le poids est identique ou peu s’en faut d’une fois à l’autre (il le demeure en tous cas au cours d’une même séance), la force de l’élan, force extrêmement variable, en modifie les effets. Les capitales européennes ont applaudi cette année le fameux dare devil, le plongeur à bicyclette. Chacun se rappelle son exploit, comment à trente-cinq mètres de hauteur, dévalant sur sa bicyclette un plan fortement incliné, il se trouvait soudain lancé dans le vide et, se dégageant alors de sa machine, venait plonger dans un étroit bassin qui suffisait à amortir sa chute. On a interviewé cet acrobate de haut vol (c’est le cas de lui appliquer une telle épithète), et le récit de ses sensations a été des plus curieux. Il a expliqué comment chaque soir il éprouvait le point tragique où devait s’accomplir sa séparation d’avec la machine. Ainsi, dans cet exploit d’apparence si automatique, c’est le régime de l’initiative qui dominait pourtant.

À la différence de l’escrime, la boxe, qui est