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Page:Coubertin - Essais de psychologie sportive.djvu/56

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entraîneur devant le coureur et l’obéissance apparaît, transformant l’exercice au point de vue de la nature initiale du mouvement. De même que si, dans l’embarcation, un barreur ou un chef de nage règlent l’allure du rameur, celui-ci se sent devenir un instrument ; ses muscles répondent aux injonctions d’un autre. L’initiative s’extériorise ; celle à laquelle il obéit n’est plus en lui-même, mais hors de lui. De même encore si, les mains libres ou tenant des haltères ou une barre à sphères, vous avez en face de vous un homme qui vous commande les mouvements à exécuter, vous passez sous le régime de l’obéissance musculaire. Un peu de cette obéissance se fait sentir dans certaines phases de la leçon de boxe, mais elle ne saurait exister en équitation, par exemple, ni en escrime ; la complexité des mouvements accrus ici par ceux de l’animal, là par le maniement de l’engin, exige que, même pour exécuter le geste ordinaire, un acte évident d’initiative intervienne.

Tout cela peut être vrai, direz-vous, mais