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Page:Coubertin - Essais de psychologie sportive.djvu/62

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simplement ceux, très nombreux, dont les organes apparaissent de façon générale normaux et en bon état — la fatigue musculaire est à la fois un incitant et un repos. Cela est presque toujours vrai pour les jeunes hommes et la plupart du temps pour les hommes faits, très avant dans l’âge mûr.

Pour qu’il en soit ainsi toutefois, il est essentiel que les deux fatigues ne se produisent pas simultanément, et c’est là une occurrence fréquente. Le métier cérébral ne s’interrompt pas complètement par la cessation du geste qu’il provoque. L’imagination le prolonge ; il n’est pas aussi facile de donner congé au cerveau qu’aux bras. D’ailleurs les occupations connexes subsistent le plus souvent. Que si, dans ces conditions, l’on se borne à introduire dans sa vie une série d’efforts physiques, on a chance d’aboutir au surmenage ; en tous les cas, on n’aboutit pas au repos fortifiant. Les Américains, ces grands empiriques, savent cela d’instinct depuis longtemps. Et quand le financier de Wall Street, un des plus trépi-