Page:Coubertin - L’Éducation des adolescents au XXe siècle, Volume I.djvu/145

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
117
la mémoire des muscles

début de l’âge mûr, éveillent des échos distincts jusqu’au seuil de la vieillesse.

Seulement il va de soi que, si l’on sait encore le geste, l’exécution en est pénible. En effet, la mémoire musculaire persiste longtemps mais elle devient vite douloureuse et, pratiquement, le résultat est le même que si elle ne persistait pas.

Là précisément gît la difficulté. Nous avons dit qu’une forme d’exercice ne facilitait guère l’apprentissage d’une autre ; elle ne peut non plus en entretenir la connaissance. Mais comment les pratiquer toutes régulièrement ? où en trouver le temps si même on ne recule pas devant la dépense ?

Nos études, en vue de déterminer la dose et la fréquence minima des exercices nécessaires, ont porté notamment sur l’armée suisse dans laquelle les recrues ne font qu’un service de 45 jours consécutifs pour l’infanterie, de 80 pour la cavalerie, de 55 pour l’artillerie. Les appels sont ensuite : pour l’infanterie de 16 jours tous les deux ans ; pour l’artillerie de 18 jours tous les deux ans ; pour la cavalerie de 10 jours par an. C’est ce qu’on nomme les cours de répétition. Les inter-