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un qui n’oublie pas

jetant de l’avant-dernière marche. Dépensé : 3 fr. 50.

Du 26 juillet au 19 août. — Deux semaines de vacances chez la vieille tante d’Arpajon. Existence monotone et paisible. Lu des romans. Aucun sport. Par exemple, je suis revenu à pied ! 41 kilomètres — sans bagages bien entendu. C’est égal ! je ne me serais pas cru capable de fournir une si belle marche sans autres inconvénients qu’un peu de courbature et un bobo au pied dû à un petit caillou malséant que j’ai tardé bêtement à enlever.

Dimanches 23 et 30 août, 6 et 13 septembre. — Paris est abandonné et le bois de Boulogne est roussi. Je m’y rends le dimanche matin de très bonne heure et me livre aux sauts les plus variés sur la piste du tir aux pigeons qu’aucun cavalier ne me dispute. Après quoi je m’exerce à lancer des balles sur une cible en carton, je grimpe à un ou deux arbres, je me rhabille dans un fourré, je vais me baigner à l’établissement du pont de Suresnes, je déjeune, je rentre dans le bois faire une sieste et voilà quatre journées qui m’ont coûté 9 francs — déjeuners à part mais balles comprises — et que j’aurais pu moins bien