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Page:Coubertin - L’Éducation des adolescents au XXe siècle, Volume I.djvu/39

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le saut

sur le gazon ou la terre meuble il ne risque rien et du moins la leçon lui profite. La corde a, en outre, ce défaut de tromper le regard qui en mesure la hauteur aux appuis alors que cette hauteur est moindre au centre ; le sauteur s’habitue de la sorte à réussir par un effort inférieur à son évaluation préalable.

On doit débuter : en longueur, avec le fossé ou la rivière de façon à s’accoutumer à la sensation du vide ou de l’eau sous soi — en hauteur, avec la haie basse formée de lattes de bois entre lesquelles se dressent des genêts ou des branchages dont le contact rudoie le sauteur. Ainsi la nécessité de franchir un minimum s’impose plus clairement aux muscles. Il est très aisé d’établir, avec un peu d’eau et des roseaux, un simulacre de rivière s’étendant sur une longueur de 6 à 10 mètres et allant s’élargissant de 1 mètre 80 à 5 mètres. De même on modifiera facilement la hauteur de la haie en la posant des deux bouts sur des appuis de plus en plus élevés et en dissimulant le bas par des branchages.

Le saut d’une barrière s’opère très utilement en prenant appui d’un bras sur le rebord supérieur et en sautant de côté — très inutilement en exécu-