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Page:Coubertin - L’Éducation des adolescents au XXe siècle, Volume I.djvu/82

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exercices de locomotion

Au manège, pourtant, on place dès sa première leçon un garçon à cheval sans étriers ; on lui met les rênes dans les mains et on l’invite à « faire les angles ». Le déplacement continuel engendré par les dits angles venant s’ajouter aux affres d’une position pénible qu’empire le trot le plus doux, l’élève prend immanquablement son point d’appui sur la bouche du cheval et raidit le corps pour pallier à l’incertitude des jambes. De la sorte les bras cessent d’être libres, les cuisses et les genoux oscillent et le tronc s’immobilise. Ce résultat, exactement inverse de celui qu’il fallait obtenir, s’accentue aux leçons suivantes à moins que celles-ci, très nombreuses et très fréquentes, ne permettent de « rompre » l’élève aux attitudes et aux mouvements anormaux qu’on attend de lui. N’y saurait-on réussir d’une façon plus simple, plus rapide et par conséquent à moins de frais ? Tout le problème est-là.

Dès qu’on s’attache à le résoudre, l’usage préalable du cheval de bois s’impose — non pas, bien entendu, de l’appareil trop bas, trop court et trop étroit qu’on emploie dans les gymnases et qui est absolument dépourvu d’utilité directe — mais d’un cheval de bois avant les dimensions et les