Page:Coubertin - L’Éducation des adolescents au XXe siècle, Volume III.djvu/36

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
40
le respect des croyances

dans le passé les courbes d’évolution de l’esprit humain. On ne les discerne pas toujours aisément surtout lorsqu’ils ne s’accompagnent d’aucun mouvement iconoclaste. Mais l’historien doit s’attacher à en retrouver les traces ainsi que des périodes de « pénitence » qui les suivent d’ordinaire. (Tous ces termes sont trop hauts en couleur pour caractériser des nuances subtiles mais il n’y en a point d’autres). La « pénitence » dont nous voulons parler reste intérieure ; elle s’affirme en une sorte de tendance à rentrer en soi-même, en un mélange d’inquiétude, d’émoi, de sévérité. Ces allées et venues de l’âme font partie du grand mouvement de balancier auquel est vouée l’humanité.

À côté de ces réactions collectives qui passent à la façon de grandes brises sur l’océan, interviennent les émancipations individuelles et ces émancipations se classifient d’une quadruple façon. Ou bien elles demeurent internes, l’émancipé se soustrayant au contrôle intime de l’Église à laquelle il appartient, sans juger nécessaire de rompre les liens extérieurs qui l’y rattachent ou bien la rupture s’affirme publiquement et s’étend