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le respect des croyances

un homme de n’avoir point la Foi. C’est un tel grief précisément qui a fait germer dans le passé les intolérances et les persécutions envers les non-croyants, et la paix religieuse ne peut régner dans un État où l’on professerait ouvertement que la Foi est un mérite.

Un second point à considérer, c’est que toutes les Églises sont à deux degrés, si l’on peut ainsi s’exprimer et qu’il en a toujours été de la sorte, hormis peut-être à de certaines brèves périodes d’exaltation religieuse où les fidèles se trouvaient n’avoir qu’une âme et qu’un cœur. En vain a-t-on essayé, par exemple dans certaines communautés protestantes, de réaliser une religion de niveau à laquelle il faudrait, comme plate-forme, une égalité mentale correspondante. Toute Église comporte la cohabitation de tendances symbolistes et de tendances superstitieuses. Une Église est un agrégat humain où, par conséquent, l’inégalité intellectuelle se reflète avec ses aspects essentiels. Le même dogme qui, chez un fidèle d’esprit cultivé, représentera une idée morale d’un ordre élevé