dans la douane ; elle est dans la science, dans l’augmentation du rendement par le perfectionnement des méthodes. » Beaucoup de ceux qui ont contribué à l’établissement du tarif partagent cette manière de voir et estiment que la douane est un expédient et que la science, seule, est une solution.
Ce ne fut pas, contrairement à ce qu’on avait vu si souvent, la majorité qui se désagrégea la première ; ce fut, chose étrange ! le ministère qui se lassa d’être soutenu. M. de Freycinet et quelques-uns de ses collaborateurs avaient pris, à une époque de parlementarisme moins paisible, l’habitude de l’équilibrisme, et parfois il leur arrivait de traiter la majorité large et confiante qu’ils avaient devant eux comme ces instables mélanges de groupes sur lesquels il avait fallu autrefois chercher un point d’appui précaire. Tout à coup, la peur leur revenait d’être compromis par le Pape, ou bien le souci de ne point perdre le secret de la fameuse politique de concentration. Par une singulière aberration, ils choisirent instant où Léon xiii, s’adressant par une lettre encyclique aux catholiques de France, leur enjoignait d’adhérer à la République[1], pour présenter un projet de loi sur les associations contenant le germe d’une véritable persécution contre les congrégations religieuses. Un cabinet capable de prendre une semblable initiative, en pleine période de pacification[2], méritait le sort que fit la Chambre à M. de Freycinet et à ses collègues.