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convient d’aborder avec beaucoup de calme. D’abord, laissant de côté l’argument religieux, convenons que l’inutilisation des planètes inhabitées n’est susceptible d’être appréciée par nous que du point de vue restreint et incertain de notre raison terrestre et que c’est là une notion que nous ne pouvons guère discuter. D’autre part, il y a lieu de faire une distinction absolue entre l’habitabilité par des esprits non unis à des corps animaux ou par des esprits unis à des corps animaux. De la première hypothèse nous ne saurions rien percevoir jusqu’ici, sinon par des méthodes où l’imagination dirige et où la science pure n’a rien à voir. La seconde seule peut être envisagée par nous. Or immédiatement surgissent des conditions restrictives. « La vie, a dit Faye, ne peut se rencontrer que sur un globe déjà froid associé à un autre corps chaud, plus ou moins voisin ». Ainsi sont exclus « tous les corps qui brillent de leur propre lumière », car, « en vertu de leur isolement caractéristique, les soleils ne sauraient jamais être appelés eux-mêmes à recevoir la vie, même à l’époque de leur refroidissement ». Cette chaleur, il la faut à la fois modérée et continue, puisque les germes quelconques ont besoin pour conserver leur vie latente que la température ne dépasse pas certaines limites. Voilà qui exclurait les planètes circulant autour d’étoiles variables semblables à celle qui existe, par exemple, dans la constella-