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Page:Coubertin - Mémoires olympiques, 1931.djvu/125

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mémoires olympiques

qu’à la fin des Jeux, il y eut de nouveau cette insupportable affaire, les titres à soupeser, les « échanges » entre les ordres du pays amphitryon et ceux des pays visiteurs, les marchandages, les hiérarchies à prendre en considération…

La presse ?… Pas encore au point, décidément, quant à l’esprit critique et à l’impartialité. Progrès sur Londres pourtant. Avec malignité, la presse étrangère annonça que « le déficit allait être de 400.000 marks » et prétendit « qu’il en serait toujours ainsi ». Alors j’ai prié Balck de m’envoyer le plus vite possible les comptes afin de les rendre publics. 776.000 couronnes de dépenses ; 822.767 couronnes de recettes. Bel excédent. Quant à l’érection du stade qui, achevé, coûterait un million environ, c’était un édifice permanent dont les subventions de l’État et de la ville permettaient de faire les frais. Stockholm y gagnait de toutes les manières.

La splendeur des Jeux équestres fut le dernier acte. Rosen les avait voulus magnifiques et s’y était dépensé sans compter. Ils le furent. Le rideau tomba sur cette apothéose. Puis les départs. L’heure de se quitter sonna et, tandis que s’achevait le rapide été du Nord et que la lumière commençait de se faire oblique, le dernier visiteur s’en alla plein de gratitude envers ses amis Scandinaves et d’espérance en l’avenir olympique…