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Prague (1925)

L’invitation à tenir à Prague le congrès, ainsi que la session du C.I.O en 1925, nous était parvenue à Rome deux ans plus tôt et avait été aussitôt acceptée. Elle portait la signature du ministre des Affaires étrangères, M. Benès. Cette même année, j’avais rendu visite au président Masaryk en séjour à Montreux et constaté l’intérêt qu’il portait à l’olympisme rénové. Il n’était que justice d’ailleurs de rendre hommage à cette splendide ville de Prague, l’une des plus belles du monde à coup sûr, des plus prestigieuses aussi par tout ce qui s’y est accumulé d’histoire aux péripéties dramatiques et profondément humaines. Pour moi, qui dès l’origine du mouvement olympique y avais associé la Bohème et n’avais cessé de défendre ses droits, il me plaisait tout particulièrement d’y aller finir ma carrière d’activité présidentielle. Et c’était aussi le moyen de témoigner à mon fidèle collaborateur et ami Jiri Guth-Jarkovsky, seul représentant maintenant de l’équipe première, ma gratitude et mon attachement.

La session du C. I. O. s’ouvrit le 26 mai 1925 à l’Hôtel de Ville. Parmi les nouveaux venus se trouvaient le comte Bonacossa (Italie), le baron Schimmelpenninck (Hollande), le secrétaire d’État Lewald (Allemagne), M. Ivar Nyholm (Danemark) et le Dr Haudeck (Autriche). À la première séance, le capitaine Scharroo apporta des nouvelles satisfaisantes d’Amsterdam. À vrai dire,