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Page:Coubertin - Mémoires olympiques, 1931.djvu/201

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mémoires olympiques

modifier son caractère fondamental ». Ces points spéciaux étaient les suivants : excès d’exhibitions, combats de boxe, restrictions pendant l’adolescence, participation des femmes, renaissance du « gymnase antique », développement du franc-jeu et de l’esprit chevaleresque, collaboration des universités, cure de sport, lutte contre les faux sportifs. C’était, comme on le voit, un ensemble de questions en apparence désunies que reliait pourtant le fil résistant bien que ténu d’une commune préoccupation d’ordre psycho-physiologique. Chaque question était accompagnée d’un paragraphe explicatif et posée en termes semblant exclure la possibilité de s’écarter du terrain délimité. Le Congrès pédagogique pourtant versa assez vite dans l’une des ornières habituelles au « palabrisme » contemporain : à savoir, l’incapacité à traiter un sujet de façon à la fois objective et pratique sans s’en laisser détourner par le souci de mettre ici une opinion en relief ou de ménager là un intérêt particulier. Il en résulte en général une éloquence sans ossature qui ne laisse pas grand’chose derrière elle. Ce fut le cas cette fois. N’intervenant pas au congrès technique, j’avais eu scrupule à prendre une part trop active à celui-là. Cependant, les sujets inscrits au programme me tenaient à cœur et c’est sur mon désir qu’ils y figuraient. Mais j’eus l’occasion d’y revenir par la suite dans des circonstances plus favorables.

En conformité avec la décision prise, le comte de Baillet-Latour entra en possession de ses fonctions le 1er septembre suivant. Peu de jours après eut lieu sa visite officielle au Conseil d’État vaudois et à la municipalité de Lausanne. Le président du Conseil d’État et le syndic de la ville donnèrent un déjeuner en son honneur. Nous