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La quatrième Olympiade (Londres 1908)

On chercherait en vain dans cette même Revue Olympique les traces du passage des Jeux Olympiques de Rome à Londres. Cette nouvelle difficulté nous en rappelait d’autres qui nous engageaient à un silence prudent. Aussi les décisions prises une fois que la British Olympic Association eut acquis la certitude d’une réussite possible, ne furent-elles communiquées officiellement à aucun journal. Discrètement le rideau descendit sur le décor du Tibre et se releva aussitôt sur celui de la Tamise. Cela s’était préparé pendant les Jeux d’Athènes qui, plus brillants et mieux organisés que les premiers, avaient pourtant laissé subsister une impression d’incertitude et de désarroi parce qu’ils ne reposaient sur aucun principe stable. Cette incertitude et ce désarroi avaient pénétré jusque dans les rangs du C.I.O. Assemblés, les neuf ou dix collègues venus à Athènes, y avaient un moment perdu le nord et Brunetta d’Usseaux s’était trouvé impuissant à les maintenir. Ils avaient voté une sorte de résolution impliquant la réorganisation prochaine du C.I.O., et en avaient même offert la présidence d’honneur au prince royal. Celui-ci s’était trouvé un peu embarrassé du cadeau. Cadeau absurde, car en hellénisant de la sorte le comité, on lui enlevait toute indépendance internationale. Tout cela d’ailleurs, sauf la dernière résolution, demeurait soumis à l’approbation du président. Or, le président désavoua le