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pour les courses sur piste, que j’étais assez satisfait de voir disparaître, mais non les épreuves sur route. Le principe de la course de Marathon fut discuté à nouveau, mais on reconnut l’inopportunité de la supprimer. Les sports équestres et les concours d’art reprirent leur place protocolaire qu’à Londres on avait dû leur enlever. Le plus gros des séances fut consacré aux discussions sur l’amateurisme, dont je vais parler dans le chapitre suivant.

Peu après la session de Berlin, le Dr  W. Gebhardt, qui l’avait attendue pour se retirer, donna sa démission et nous élûmes à sa place le baron de Venningen, un « all-round » athlète qui devait en peu de temps devenir l’un des plus populaires parmi nous. Gebhardt, entré en 1895, était resté quatorze ans et avait certes bien travaillé. Principal fondateur du Comité Olympique allemand, il avait conduit à Athènes et à Paris les équipes de 1896 et de 1900 et avait, avec Fr. Kemény, représenté le C. I. O. à Saint-Louis. Peu après fut élu, comme second membre pour l’Italie, le conseiller d’État Attilio Brunialti, député, vice-président de l’Institut d’Éducation Physique. C’était une excellente recrue. Les deux nouveaux venus firent leurs débuts parmi nous à la réunion suivante, au printemps de 1910. Elle devait se tenir à Budapest, mais j’acceptai avec empressement la demande de nos collègues hongrois, motivée par des convenances locales, de l’ajourner à 1911. Je savais que la session de Budapest serait très mondaine et désirais intercaler entre Berlin et Budapest une réunion de travail dans une ville plus neutre. Luxembourg avait déjà été pressentie. Le gouvernement grand-ducal et la municipalité acceptaient de nous recevoir. La grande-duchesse régente, absente, fit offrir en