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notes sur l’éducation publique

En Suède, le mouvement sportif, chaleureusement appuyé par le prince royal, est dirigé par le colonel Balck, premier professeur à l’Institut central de gymnastique. Il ne vise pas seulement à perfectionner les sports d’hiver, complément naturel de la vie scandinave, mais à en développer d’autres qui déjà possèdent, à Stockholm, une installation de plein air « Idrottsparken » (le parc des sports) et une maison en ville, le « Tattersall ». Ces deux établissements peuvent rivaliser en leur genre, avec le « Knickerbocker » de New-York, l’« Athletic Association » de Chicago, ou l’« Olympic Club » de San Francisco.

La côte du Danemark est semée de terrains de tennis. On y joue au centre de la forteresse démantelée de Copenhague et au fond des remparts d’Elseneur, tout contre la célèbre terrasse où Hamlet sonda le problème de l’existence. En Russie le mouvement s’annonce ; en Hongrie, en Bohème, il est esquissé déjà. J’ai conté ailleurs[1] l’histoire de ses débuts sur le sol néerlandais. La Grèce, qui avait oublié cette partie de son passé, s’en souvient depuis la célébration des Jeux Olympiques de 1896.

  1. Revue des Deux-Mondes, 15 mai 1899.